Investir sans émotions. Pas simple …
Je me rappellerai toujours de mes premiers achats en bourse.
J’avais ouvert un PEA et je pensais qu’on ne pouvait pas fermer les positions ouvertes. En fait j’avais confondu le fait de fermer une position avec celui de sortir de l’argent du PEA !
Cela peut paraître un peu stupide mais comme très souvent, cette erreur m’a permis d’apprendre des choses que je n’aurais pas intégrées autrement.
La prise de conscience
J’ai mis quelques mois avant de réaliser que je pouvais fermer mes positions 🙂
Dès que je l’ai su, je me suis précipité sur les graphiques et ai soldé une de mes positions.
Le titre, Total, avait bien monté et semblait commencer à se retourner.
A la vue des gains latents, je n’ai pas chercher à comprendre et ai fermé ma position, tout content d’avoir gagné mes premiers euros.
Bien évidemment, le retournement n’était que temporaire et le titre à considérablement augmenté depuis.
C’était donc le fait d’avoir regardé l’évolution du prix et du gain latent qui m’a fait prendre conscience de l’importance de la psychologie.
C’est même à partir de là que j’ai eu l’idée de créer le blog Grandir Avec le Trading mais c’est une autre histoire …
Apprendre à trader
Pendant le même temps, je me suis intéressé au trading plus … rapide : swing trading, intraday et même scalping.
Ce qui m’intéressait dans le trading actif, c’était l’impression que j’avais d’être acteur de mon enrichissement. C’est quelque chose que je n’éprouvais pas avec l’investissement qui reste une activité très passive.
J’ai mis en gras le mot impression car la réalité était tout autre.
Au bout d’un an, j’ai eu en effet (enfin) l’idée de faire des statistiques.
Je me suis rendu compte que j’avais gagné 350 € avec un seul investissement sur 6 mois alors que j’avais perdu près de 1000 € avec une centaines de trades pendant la même période !
Et moi qui pensais pouvoir dire au revoir à mon patron avec cette activité, j’ai dû revoir mes plans !
Un constat irréfutable: les émotions impactent notre façon d’investir
Le constat était sans appel: c’est comme si j’essayais d’attraper une mouche avec un sac congélation (trading) alors qu’il me suffisait d’attendre que la mouche se pose près d’une tâche de confiture pour la recouvrir avec un bocal (investissement) …
Il me fallait revoir ma façon de trader court terme; elle n’était clairement pas au point.
Et je devais creuser cet avantage qu’offre l’investissement sur le long terme …
Deux visions a priori complètement irréconciliables ? Pas forcément.
L’investissement est simple, le trading beaucoup moins
Le vrai problème est surtout que je tradais n’importe comment.
Il me fallait apprendre sérieusement et cela s’est considérablement amélioré depuis 🙂
Mais ce n’est pas le sujet de ce qui nous intéresse aujourd’hui …
Une vision non pérenne
Voilà comment j’envisageais mon activité au début:
Le trading devait remplacer mon emploi et permettre de gagner de l’argent en étant mon propre patron.
En agissant ainsi, je ne faisais que remplacer une activité, plutôt stable, par une autre, bien plus incertaine.
De plus j’éludais complètement la puissance de l’investissement sur le long terme.
Voilà la vision que j’ai construite depuis
Là, l’investissement a toute sa place.
Concrètement il s’agit de générer du cash avec le trading
Ce cash est placé dans l’investissement long terme.
C’est cet investissement qui remplacera, à terme, mon salaire.
Evidemment au début on n’est pas bon en trading et il faut alimenter la roue “Investissement” avec une partie de son salaire…
La première chose à faire
En regardant ce schéma, on se rend compte que la priorité n’est pas à apprendre à trader.
Il faut plutôt apprendre à investir …
Or j’ai fait tout l’inverse. Je pense ne pas être le seul 🙂
Et le pire c’est que trader en court terme à contaminer ma vision long terme.
Une contamination, mais de quoi il parle ?
Il s’agit de faire une chose avec un biais inadapté.
Quand vous êtes en mode trader, vous essayez d’attraper des mouvements de prix sans vous attarder.
C’est un peu comme le singe dans la savane. il est dans son arbre, il veut attraper un fruit tombé au sol et regarde s’il n’y a pas de danger avant.
Une fois le fruit attrapé, il remonte vite sur son arbre, à l’abri des prédateurs (ie du marché) …
Quand vous êtes en mode investisseur, vous plantez la graine qui donnera l’arbre qui produira les fruits.
Les deux approches n’ont rien à voir et se complètent, comme on l’a vu plus haut.
Quel rapport avec le Bourse ?
La contamination consiste à avoir le réflexe du trader quand il plante sa graine: il va tenter de la déterrer très vite si un danger approche.
Autant dire que l’arbre n’est pas prêt de pousser …
C’est typiquement le cas de l’investisseur qui essaient de rentrer au bon moment.
Il va essayer d’analyser les graphiques, de descendre d’une ou plusieurs unités de temps et de chopper “ze” instant.
Une fois en place, il va continuer à surveiller les unités de temps rapides et complètement laisser de côté son plan initial d’attendre que les choses se fassent …
En gros il laisse les émotions impacter sa manière d’investir.
Comment faire pour ne pas se faire avoir ?
Cela peut paraître risible, mais le plus simple est de ne pas regarder les graphiques !
Ce n’est pas une blague. C’est une stratégie très sérieuse qui ne nécessite pratiquement pas de connaissance en Bourse.
Si vous savez acheter et vendre, faire des additions et comparer des chiffres entre eux, alors vous avez tout l’expérience requise pour devenir un investisseur rentable.
Intrigué(e) ? Vous voulez en savoir plus ? Je vous invite à vous rendre directement sur la page de la formation en cliquant ici: https://school.grandir-avec-le-trading.com/investir-sans-les-graphiques
Crédit Photo Stocklib / Elnur_
LikeGestion des émotions, Investissement, Psychologie, Rentabilité
Comment faire pour laisser ses émotions de côté si c’est son propre argent … je pense qu’il est plus facile pour les banquiers de mettre de côté des émotions sur des investissements car ce n’est pas leur propre argent.
Tout à fait et c’est cet état d’esprit qu’il faut réussir à avoir pour ne plus se faire piéger par nos émotions.
Pas simple ! mais il y a des astuces qui permettent de s’en rapprocher comme par exemple une certaine dose d’automatisation …