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Quand l’analyse fondamentale assiste la spéculation

Qui a dit que l’analyse fondamentale n’était pas faite pour la spéculation ?

La spéculation

Bon, inutile de perdre trop de temps là-dessus. Tout le monde voit de quoi il retourne 🙂
On achète un titre aux fraises et on vise l’objectif de le revendre plus haut pour gagner de l’argent.

Sur le papier ça a  l’air simple mais en pratique, ça se passe souvent différemment.

Imaginez que vous pensiez acheter un point bas. Je vois deux principaux cas de figures

  • Vous avez vu une reprise à la hausse et pour vous, c’est bon, c’est le point bas.
    Peu de temps après, le titre corrige et vous fait perdre de l’argent … juste avant de repartir.Le Bitcoin nous a fait cette blague il y a peu de temps :
    Le problème vient du fait que le trader débutant a une vision linéaire de l’évolution du prix.
    Il s’attend à ce qu’il évolue en ligne droite.
    Mais les cours sont comme des serpents: ils se tortillent pour avancer.

 

  • Autre cas de figure: Il n’y a pas de signe de retournement mais pour vous, c’est sûr, c’est un point bas.
    Le prix continue de baisser, de baisser … et finalement vous avez perdu pratiquement tout votre capital sur le tire.
    C’est le cas par exemple du super truc à la mode, le NFT:Vous ne comprenez pas, pourtant c’était une super affaire cet ETF.
    Comment pouvez-vous en être sûr(e). Avez-vous essayer de comprendre pourquoi il baissait ?
    A priori non, vous n’avez regardé que le cours de l’action …

 

L’analyse fondamentale au secours de la spéculation

L’analyse fondamentale consiste à étudier l’état de santé financière d’une entreprise.
On peut alors voir si le cours de bourse fait que son action est sous-évaluée ou pas.

Même si a priori il faut s’y connaître un peu en comptabilité, on trouve les infos très facilement.
Sur Tradingview, il est même possible de les ajouter aux graphiques de prix.

Sur ce graphique mensuel de Meta, on voit que le titre plonge (1). Toutefois la société continue d’avoir un chiffre d’affaire (2) et un résultat net (3) en augmentation. Le PER  (4), proche des 11, indique que le titre est intéressant à l’achat en ce moment sur une vision long terme: le cours représentent 11 fois les bénéfices. Si on image un peu (beaucoup), c’est comme s’il fallait 11 années de bénéfices pour payer notre achat…

 

L’analyse fondamentale est idéale pour choisir quoi acheter, l’analyse technique (et donc la spéculation) sont idéales pour choisir le meilleur moment pour entrer en position.

 

 

Faut-il acheter en ce moment ?

Les différents graphiques montrent qu’on est effectivement en période de soldes et qu’il y a des bonnes affaires à faire.
Warren Buffett achète d’ailleurs à tout va en ce moment. Mais est-ce le bon moment ?

Warren Buffet a un gros problème comme j’aimerais bien en avoir: il a beaucoup d’argent ! Il ne peut donc pas entrer en position sans faire bouger le prix !
Pour gagner de l’argent, il doit donc lisser ses achats ce qui implique d’entrer en position par « petites » touches bien avant que le point bas soit atteint.
On le dit d’ailleurs souvent: il achète trop tôt. En fait il n’a pas le choix !

Pour nous c’est génial car ce qu’achète Buffett nous indique quoi surveiller.
Il nous suffit alors d’attendre le signal de retournement pour passer à l’action.

Prenons quelques exemples:
Warrenn Buffett est positionné sur Coca-cola et s’intéresse à Google entre autre.

Coca-cola est une entreprise qui rapporte: chiffre d’affaires et résultats net en hausse. Le PER est proche des 30: cela reste intéressant à acheter mais il vaudrait mieux attendre une correction du prix .

 

 

 

Google m’intéresse beaucoup plus: avec un PER proche des 20%, un chiffre d’affaires et un résultat net qui n’arrête pas de monter, c’est une machine à cash ! Le prix en baisse indique clairement une bonne affaire. Reste à attendre un retournement. Comment savoir qu’on a potentiellement un point bas ? Déjà, si on voit une explosion des volumes sur une grosse bougie, on aura quelques indices 🙂

 

 

 

Si on regarde maintenant Air France, on peut se dire qu’une action à moins de 2 € c’est donné.
Eh bien non, Air France est en virtuellement faillite et ne tient que par le « quoiqu’il en coûte de l’Etat ».
L’acheter quand elle remontera (ou plutôt si jamais elle remonte) n’est donc pas pertinent.

Un truc de fou, le PER d’Air France est négatif !

Si on prend Orange, on voit que l’entreprise s’en sort mieux. C’est sans doute un titre à surveiller.

 

 

Et vous comment utilisez-vous l’analyse fondamentale dans votre activité de spéculation ? Vous êtes libre de nous en faire part en laissant un commentaire plus bas …

 

Crédit Photo:  Stocklib / supattra suparit
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