Qui n’a jamais connu un titre en mode zombie ?
C’est quoi le mode zombie ?
Le mode zombie, c’est quand un titre ne fait plus rien.
Concrètement le prix ne bouge plus.
Il ne s’agit même pas d’un range.
Voici un mini range de faible amplitude
Le prix n’évolue pas beaucoup mais il effectue quand même un range quand bien même il soit de faible amplitude.
Et voici le titre EDF en H1. C’est un mode zombie
EDF est en fait sur le point d’être nationalisé et le prix de rachat potentiel a été fixé. Il n’évolue donc que très peu jusqu’à son retrait du marché.
On retient que le prix fait carrément un tracé plat, comme on voit dans les films !
Est-ce irreversible ?
Un titre se met en mode zombie quand il n’y a plus d’intervenant dessus.
Tout le monde s’en désintéresse.
Si on reprend l’exemple du bitcoin, la donne est complètement différente.
J’en veux pour preuve l’explosion depuis quelques heures (au moment où cet article a été écrit).
Le feu couvait donc encore !
Comment savoir la différence ?
Et bien j’en parlais dans mon analyse du week-end dernier: ce sont les volumes qui permettent de savoir ce qu’il se passe.
- On est d’accord que quand il n’y a pas de volumes, c’est que tout le monde se moque du titre. Et là on est en mode zombie.
- En revanche quand il y a beaucoup de monde à s’échanger le titre; et que le titre ne bouge pas, il y a anguille sous roche.
Pas mal de monde envisage une explosion à la hausse.
Pas mal d’autres personnes envisagent le contraire.
Dans les deux cas pour chaque acheteur, il y a un vendeur. Et vice versa.
C’est normal, sinon il n’y aurait pas de transaction !
Quelle peut être l’issue ?
Comme souvent, il y a deux possibilités.
- La latéralisation peut continuer encore un moment. Tant que l’équilibre n’est pas rompu, il n’y a aucune raison que la latéralisation cesse.
- Ou bien on peut avoir une explosion brutale.
Imaginez: chaque acheteur a un vendeur en face.
Le volume est fort, il a donc beaucoup de monde: autant acheteurs que vendeurs.
Si ça break à la hausse, tous les vendeurs vont racheter leur position et ainsi propulser le titre à la hausse.
C’est également vrai dans l’autre sens si le prix break vers le bas.
Dans le cas d’EDF, on ne se fait pas trop d’illusison, c’est mort:
Pour le bitcoin, on voit bien la différence:
Encore une fois, tout est dans les volumes. De nombreux échanges trahissent un intérêt des opérateurs. Une absence d’échange est le symptôme d’un désintérêt total (pléonasme).
Dans le premier cas on aura intérêt à mettre des ordres à plage de déclenchement pour suivre un éventuel départ (encore que je recommande toujours d’attendre un pull-back, dans une unité de temps inférieure, avec un ordre à cours limité pour prendre le train en marche).
Dans le deuxième, on laissera tout simplement tomber le titre …
Et vous, comment voyez-vous les longues périodes de latéralisation du prix ? Vous êtes libre de nous en faire part en laissant un commentaire plus bas …